Journée de l’Acceptation Universelle – Benin UADAY workshop

visuel Bénin UADAY workshop

Pour un internet inclusif et multilingue, le Chapitre Béninois de Internet Society et le collectif Idemi Africa organisent le Bénin UADAY workshop les 24 et 25 mars 2023 à Cotonou.
Cet atelier à lieu dans le cadre de la journée internationale de l’Acceptation Universelle sous l’égide de L’UASG (Universal Acceptance Steering Group) et de L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) .
Notons que c’est un atelier pratique, destiné à des participants de différents profils. De ce fait, que vous soyez Étudiants, Développeurs, Administrateurs Systèmes, Chefs projets informatiques ou DSI, vous aurez l’occasion de rendre votre service de messagerie électronique compatible à l’Acceptation Universelle; sinon tout au moins savoir comment s’y prendre.

L’entrée étant libre et gratuite sur inscription, nous vous invitons à vous inscrire et partagez le lien autour de vous.
Précisons qu’une attestation de participation sera délivrée à tous les participants assidus aux divers ateliers pratiques.

Pour rappel, l’UASG à pour mission de travailler pour que tous les noms de domaine et adresses électroniques valides fonctionnent dans toutes les applications, tous les appareils et tous les systèmes Internet quelques soit le script d’écriture utilisé.

Aussi, l’ICANN est une organisation à but non lucratif et reconnue d’utilité publique rassemblant des participants du monde entier qui œuvrent à la préservation de la sécurité, la stabilité et l’interopérabilité de l’Internet.

Le Chapitre Benin de l’Internet Society (ISOC BENIN) est partie prenante de l’organisation internationale Internet Society (ISOC). Il a pour mission de promouvoir le développement, l’évolution, et l’utilisation de l’Internet au bénéfice de tous les individus à travers le monde.


Pour la visibilité des langues Africaines sur internet, #IdemiAfrica #MaLangueCompte #UADay2023

Idemi Africa Meet Cécile Canut

Meet IdemiAfrica: Langage et colonialisme avec Cécile Canut

N’est-il pas temps de mieux connaître notre histoire africaine et d’y réfléchir ensemble ? Pour s’encourager et avancer tous ensemble, venez échanger avec Cécile Canut, autrice de Provincialiser la langue, ce dimanche 9 janvier 2022.

C’est la première rencontre de cette année riche pour Idemi Africa et on vous attend nombreux.

Lorsqu’ils ont colonisé l’Afrique, les Européens y ont imposé leur conception idéologique du langage. Cette idéologie s’est traduite par la mise en œuvre d’un véritable impérialisme linguistique : outre l’imposition des langues européennes, les missionnaires, puis les administrateurs coloniaux ont façonné des « dialectes africains ».
Si une telle vision, relayée par une partie des élites africaines et confortée, aujourd’hui encore, par les institutions de la Francophonie, a largement survécu aux indépendances, elle n’a jamais cessé d’être contestée – avec succès.

C’est précisément de cette idéologie et de ces succès que Cécile Canut viendra nous parler avec les conséquences théoriques et politiques.

Obtenez votre lien de participation en remplissant le formulaire ci-dessous

#Idemiafrica – #MaLangueCompte #MeetIdemiAfrica #CecileCanut #LanguesAfricaines

Sinatou Saka

«Garantir une accessibilité et une navigation numérique inclusive», une tribune de Sinatou Saka sur africanewsagency

Face à l’utilisation massive des réseaux sociaux sur le continent , nous devons prendre en charge et encourager la traduction des termes liés à la protection des données personnelles dans les langues africaines.
La bonne compréhension des conditions d’utilisations des services en ligne qui sont souvent dans un langage non accessible par la grande masse est un préjudice énorme pour l’exercice des droits des utilisateurs.
Les récentes menaces de Facebook quant à l’acceptation de ses nouvelles conditions d’utilisation de Whatsapp est un cas d’école.
Sans l’appropriation des nouveaux concepts numériques, les données africaines continueront d’être bradées sur le grand marché de l’économie numérique.
Du côté d’Idemi Africa, nous organisons régulièrement des ateliers afin de traduire des mots numériques du web 2.0 dans les langues africaines. Ces ateliers, riches de créativité, nous permettent de familiariser les internautes avec les langues africaines, de traduire des termes simples et courants de notre vie numérique comme “fil d’actualité” et ainsi encourager les Africains à parler leurs langues sur les réseaux sociaux.
La deuxième étape est donc de créer des groupes spécifiques pour les traductions plus techniques et ensuite de faire adopter ces nouveaux mots dans les médias locaux ou les groupes whatsApp les plus populaires.

Ceci est un aperçu de la tribune de Sinatou Saka sur africanewsagency.

Retrouvez l’intégralité de cet article ici https://www.africanewsagency.fr/tribune-sinatou-saka-garantir-une-accessibilite-et-une-navigation-numerique-inclusive/

Cette tribune est disponible en

N’oubliez pas, notre série de 4 ateliers d’écriture en ligne continue. La prochaine session aura lieu le 29 Octobre 2021 à 11h GMT. Réservez votre place en cliquant ici: ou en remplissant le formulaire ci-dessous.

Le Wolof sera à l’honneur avec El hadji Ibrahima DIAGO, Software engineer, Entrepreneur  et Fondateur de Wolof tech, un podcast dédié à la technologie en wolof

Visuel des 4 ateliers d'écriture de septembre à décembre 2021
série de 4 ateliers prévue entre septembre et Décembre 2021. Tous les derniers vendredis du mois à partir du 24 septembre 2021 à 11h GMT

Ce formulaire ne reçois plus de nouvelles inscriptions. Merci de regarder sur la page des activités du site l’événement en cours. https://idemi.africa.agenda Merci et bien cordialement, TeamIdemiAfrica

Compte rendu de la 1ère session de la série des 4 ateliers d’écriture en langues Africaines

Comment dit- on dit “Clic” dans votre langue africaine?

Oui, c’est un peu compliqué, donc on passe au mot suivant.

Barre d’administration, Administrateur ou encore module?

Bon, on y va pour un mot plus facile, enfin j’espère.

Comment dit-on  “archive”? ou “commenter”, ou “Obsolète”…

Bref, vous l’aurez compris, nous avons eu un atelier intense et des plus dynamiques. 

La première session de la série de quatre ateliers d’écriture en langues africaines initiée par Idemi Africa en collaboration avec quelques partenaires a effectivement eu lieu ce 24 septembre 2021 à 11h GMT comme prévu.

Lire la suite “Compte rendu de la 1ère session de la série des 4 ateliers d’écriture en langues Africaines”

Sondage pour les ateliers d’écriture de Idemiafrica

Le collectif Idemi Africa en collaboration avec Le Chapitre Benin de l’Internet Society (ISOC BENIN), la communauté Wikimédiens du Bénin User Group, le Blolab et le collectif Dokaanou initient une une série de 4 ateliers d’écriture.
Après la première session de ce 24 septembre 2021, nous voudrons mieux cerner votre disponibilité et vos attentes afin de mieux vous servir.
Merci de nous aider en répondant à ce mini sondage.

Merci pour votre aimable contribution

Visuel des 4 ateliers d'écriture de septembre à décembre 2021

Série d’ateliers d’écriture en langues africaines #3

La troisième session de la série de quatre ateliers d’écriture en langues africaines sur internet aura lieu ce 26 Novembre 2021 à 11h GMT.

Ensemble nous collaborerons encore une fois pour la traduction de quelques expressions numériques en langues africaine

Cette fois-ci, nous allons découvrir le Duala à travers ACAMLADU (Académie de la Langue Duálá) et de l’association DoM (Duálá ó Muléma) qui nous sera présenté par Molá Kɔŋgɔ́

Ces ateliers collaboratifs sont organisés pour susciter l’émulation autour de la présence des langues africaines sur internet en commençant d’abord par obtenir une base de données qui sera exploitée pour le développement des sites / applications ou la traduction des CMS (WordPress) en langues africaines.

Le principe est simple: nous mettons à disposition un référentiel de termes et expressions du numérique en français/anglais que les participants transcriront dans la langue qui leur conviendrait avec quelques ressources qui leur faciliteront la tâche. C’est une occasion de rencontre des locuteurs de langues Africaines.

Pour un internet ouvert, accessible et équitable, il urge que nous produisons du contenu sur internet dans nos langues.

Molá Kɔŋgɔ́
Molá Kɔŋgɔ́ de Académie de la Langue Duálá et association Duálá ó Muléma

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#Idemiafrica – #MaLangueCompte #AtelierEcriture #LanguesAfricaines

Visuel des 4 ateliers d'écriture de septembre à décembre 2021

Série d’ateliers d’écriture en langues africaines #1

La première session de la série d’ateliers d’écriture en langues africaines sur internet aura lieu ce vendredi 24 septembre 2021 à 11h GMT.

En exclusivité, les Pr Clément BIGIRIMANA et  Constantin NTIRANYIBAGIRA de l’Université du Burundi seront à nos cotés pour nous présenter les résultats des recherches sur le kirundi et les particularités de cette langue en matière de traduction.

Inscrivez-vous via le formulaire ci-dessous.

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Invités:

Enseignant chercheur à l'Université du Burundi Spécialité : Sciences du langage Secrétaire Exécutif Permanent de l'Académie Rundi Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique
Enseignant chercheur à l'Université du Burundi Vice-Doyen de l'Institut de Pédagogie Appliquée Responsable de l'équipe 3DL du CRDS Spécialité : Sciences du langage

Compte rendu de la participation de Idemi Africa au Contribuling 2021

90 minutes, tel un match de football, c’est le temps consenti ce jeudi 03 Juin 2021 par un groupe de volontaires pour traduire quelques expressions du numérique en langues africaines sur internet. C’était à l’atelier du collectif IdemiAfrica dans le cadre #ContribuLing 2021. Ensemble, nous avons réalisé plus d’une centaine de nouvelles contributions dans le référentiel des mots ou expressions du numérique. Il s’agit du Duala, Fongbé, Kabyè, Kirundi, Lingala, Mina, Pular, Swahili et Yoruba. Ces langues peuvent être compléter selon le profil des participants.

Revivez ici la rediffusion de l’atelier collaboratif d’écriture en langues africaines sur internet de IdemiAfrica dans le cadre de ContribuLing 2021.

[Replay]

Replay atelier de Idemi Africa au Contribuling 2021

Vous y avez été nombreux et C’est l’occasion pour le collectif IdemiAfrica de remercier sincèrement tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, y ont participé en particulier les organisateurs, partenaires, contributeurs et participants pour cette excellente opportunité.
Le référentiel des expressions du numériques en langues africaines est disponible sur notre site web https://idemi.africa/ateliers et les contributions sont toujours ouvertes.

Pour rappel, #ContribuLing 2021, co-organisé par INALCO, Wikimedia France , Wikimedia Maroc , BULAC , UQAM et association Amériques a eu lieu les 3 et 4 juin 2021 (entièrement en ligne) et a proposé des sessions de présentations et/ou d’ateliers à propos des plateformes contributives. Les détails sur l’événement peuvent être consulter sur la page https://meta.wikimedia.org/wiki/ContribuLing/fr

Visuel IdemiAfrica - Contribuling 2021

Les échanges ont commencé par la présentation du collectif Idemi, ses objectifs et le contexte de l’atelier par Sinatou.
Bill Fabroni nous a justifié son choix du Fongbé parmi la soixantaine de langues locales que compte le Bénin. Aussi, il a présenté l’univers #Iamyourclounon (lien drive) et le clavier des langues Béninoises et Africaines qui est utilisé comme support d’écriture.
Ensuite, place à la pratique de l’écriture en langues en traduisant les mots ou expressions du numérique présent dans le référentiel dans les langues africaines disponible.

Que ça soit la (re)découverte du clavier keyman et des polices de caractère de la SIL qu’on peut aussi utiliser pour écrire en langues africaines sur ordinateur ou de l’alphabet adlam (merci Mola KONGO et Elvis MBONING); ce fut de riches moments de partage et d’échange sur les outils et ressources disponible pour l’exercice.

Le savez-vous?

Il existe au Togo deux académies nationales des langues mises en place par l’état depuis les années 1975: Le #Kabyè et le #Ewé.

Ces langues, jusqu’à un passé récent, étaient enseignées dès le primaire jusqu’en 6è voir même au collège.

Mawulolo Roger LASMOTHEY

En tout cas, si l’aventure de l’écriture en langues africaines sur internet vous tente, le prochain atelier aura lieu le vendredi 24 Septembre 2021 à11h GMT. Réservez votre place via le formulaire ci-dessous

4 ateliers pour finir 2021 en beauté.

Tous les derniers vendredi du mois.

Prochain RDV 24 Sept 2021

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Etude IdemiAfrica - sites web officiel de pays Africains en langues locales

Etude: Quels sont les pays africains exemplaires en matière de diversité linguistique en ligne?

Seulement trois pays africains disposent d’un site internet officiel* dans une langue africaine. C’est le résultat d’une courte** étude menée par le collectif Idemi Africa.

Les autorités ont une responsabilité dans l’utilisation et la préservation de nos langues en ligne. C’est du côté du volume de publications dans les langues locales sur le web qu’est la réponse à la problématique de mort numérique des langues africaines.

Cette étude permet de révéler les lacunes de plusieurs pays africains en matière de valorisation de leurs langues locales sur internet.

Avec cette étude, Idemi Africa espère attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’absence de contenus dans les langues africaines sur le web et leur place dans cet univers. Le collectif poursuit son travail de sensibilisation et espère ainsi contribuer à un aspect fondamental des droits numériques qu’est l’accès pour les personnes qui ne parlent pas les langues dominantes aux savoirs et ressources numériques.

Quelques résultats de l’étude en image

*Par site internet officiel, nous avons étudié les sites officiels des 54 gouvernements africains ou à défaut des sites dont l’utilité pourrait se rapprocher des sites des gouvernements comme le site de la primature ou d’un ministère important.

**Cette étude est la première d’une enquête plus approfondie sur l’usage par les gouvernements africains d’une langue locale dans leur communication sur les réseaux sociaux, dans les projets qu’ils peuvent développer et de l’impact sur les populations concernées.

A propos d’Idemi Africa:

80% des contenus existants sur Internet sont disponibles dans dix langues occidentales. Idemi Africa est un collectif né de la volonté de rendre les langues africaines plus visibles sur internet et de favoriser un web ouvert, inclusif et diversifié.

« Sur Internet, nous devons affronter le privilège des langues dominantes » Gerald Roche

Gerald Roche est anthropologue et chercheur principal à l’Université de La Trobe, et auparavant à l’Institut asiatique de l’Université de Melbourne. Ses recherches portent sur les politiques de mise en danger et de revitalisation des langues, avec un accent régional sur le Tibet. Il a récemment co-édité le Routledge Handbook of Language Revitalization. Son projet de recherche actuel porte sur la politique ethnique et la diversité linguistique dans les régions tibétaines de Chine. L’étude examine la situation sociolinguistique de la population de Rebgong, une région multiethnique et multilingue du plateau du nord-est du Tibet où les Monguor constituent une minorité linguistique.

Que pensez-vous de la situation des langues minorisées sur internet ?

Je pense que le grand problème pour les langues dans les espaces numériques est que les politiques du monde réel ont tendance à se reproduire dans l’espace digital: le même déséquilibre des ressources, les mêmes hiérarchies de respect et de valeur, les mêmes stéréotypes et préjugés.

Ainsi, par exemple, Internet est toujours un environnement dominé par le texte, et il y a cette idée que pour que les langues soient présentes sur Internet, elles doivent être réduites au texte — même s’il existe d’énormes possibilités d’avoir une présence en ligne dynamique. Lorsque des langues minorisées pénètrent l’espace numérique, elles sont souvent soumises aux mêmes normes de présentation que des langues bien mieux dotées en ressources. Ainsi, par exemple, lorsque le COVID-19 a commencé à se répandre en Chine, le gouvernement ne fournissait pas d’informations dans les langues locales. Les communautés ont elles-mêmes entrepris le travail de traduction et produit des vidéos expliquant des informations vitales sur la santé publique dans les langues locales. Mais certaines personnes dans ces communautés ont réagi en disant que les vidéos n’étaient « pas professionnelles ». Même lorsqu’ils obtenaient des informations vitales dans leur langue, les gens jugeaient toujours nécessaire de juger le contenu en fonction des normes établies par des langues bien mieux dotées en ressources.

Pourquoi la diversité linguistique est-elle importante sur Internet?

Mon approche est de me concentrer sur les gens qui parlent ces langues plutôt que sur les langues elles-mêmes. Je pense que la langue est une question de justice sociale. Donc, ce n’est pas seulement que la diversité linguistique est négligée sur Internet, il est important de dire que l’Internet doit être un espace ouvert où tout le monde peut participer de manière égale. Il devrait être un espace où les gens ne subissent pas de discrimination. Mon objectif n’est pas de promouvoir la diversité linguistique pour elle-même mais de réduire la discrimination et d’accroître l’égalité fondamentale pour que ceux qui parlent les langues minorisées soient également entendus.

Comment la langue affecte-t-elle notre expérience Web?

Deux choses sont importantes ici. Premièrement, la langue peut créer des «bulles de représentation». Par exemple, je faisais des recherches sur Internet en tibétain. Les questions qui sont discutées, la façon dont les choses sont représentées, etc., sont totalement différentes des questions liées au Tibet sur Internet en anglais. Et deuxièmement, les mouvements politiques ont tendance à voyager à travers la langue dans les hiérarchies de pouvoir. Ainsi, par exemple, des communautés linguistiques plus petites et plus démunies sont susceptibles de connaître des luttes politiques plus vastes, mais pas l’inverse. Et cette inégalité dans la popularité des mouvements politiques est produite par les mêmes mécanismes qui produisent les inégalités politiques. Cela signifie que les «puissances» de l’analyse et de la production de théories ont tendance à produire des idées qui ont une pertinence limitée pour des luttes plus petites et des communautés plus localisées.

Je pense qu’à certains égards, nous pouvons penser que la «construction d’Internet» reproduit les mêmes problèmes qui se sont posés lors de la construction du système mondial d’États-nations, liés entre eux par le capitalisme mondial. Il a des dimensions à la fois locales et mondiales — il établit des hiérarchies au sein des États et entre eux. Et dans les deux cas, il y a des gens qui sont plus ou moins opprimés par ce processus. Comme Fanon a parlé des damnés de la terre, je pense que nous pouvons aussi penser aux « damnés d’Internet» …

Que proposez-vous ?

Par exemple, en Australie, j’aimerais voir tous les jours des sites d’actualités nationales ayant du contenu dans les langues autochtones en première page. Je pense que ce serait un excellent moyen de rappeler aux locuteurs de langues dominantes, qui en Australie sont souvent monolingues, l’existence d’autres langues … rappelant ainsi aux gens qu’il y a une différence, et donc une hiérarchie et des inégalités importantes. Mais en général, je pense que nous devons affronter le privilège des langues dominantes. Nous pensons souvent que l’activisme numérique pour les langues opprimées concerne l’autonomisation et l’inclusion — plus de plateformes, plus d’outils, plus de voix, etc. Et c’est bien. Mais ils ne suffisent pas si nous ne confrontons pas la domination injuste des autres langues. Si nous ne faisons que donner du pouvoir, nous invitons essentiellement les personnes et les communautés dans un environnement hostile. Cet environnement doit changer.

Cet article a été rédigé dans le cadre de la bourse pour les médias décerné par Paradigm Hq, une organisation qui milite pour les droits numériques en Afrique.